L'Express de Bamako, 28/12/2011
«La politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre est une politique avec effusion de sang» disait l’homme d’Etat Chinois Mao Zedong. Aujourd’hui, nous n’avons nullement besoin d’être malien pour comprendre que le parti ADEMA est le plus fort et le plus organisé dans notre pays. Et aussi, de savoir que c’est l’une des formations politiques les plus importantes du continent Africain, aux côtés du parti Sud Africain, l’ANC….
..Cela valait-il la peine de tout remettre en cause ? Non ! Et c’est ce que les hauts cadres du parti ont très vite compris, en organisant de manière responsable et avisée l’élection d’un candidat de consensus pour représenter le parti aux élections générales de 2012.
Qui d’autre était mieux placé que le Pr.Dioncounda Traore ? En tout cas, la commission d’investiture n’en a pas vu. Et aussi, aucun observateur averti ne pouvait donner un nom pertinent pour porter les couleurs de l’ADEMA à part celui de Dioncounda.
Pourquoi cet état de fait ?
Pour répondre à cette question, il est important de faire un petit rappel du passé de l’homme qu’il est. Arrêté pour activités syndicales et déporté au Nord Mali en 1980, Dioncounda Traoré sera suspendu de ses fonctions jusqu’en 1982. Comme si cela ne suffisait pas, il sera encore arrêté pour faits de grève en 1986. Elu vice-président chargé de la presse et de la formation du parti (1990-1991), il deviendra le directeur de publication de ‘’ALTERNANCE’’. Mars 1991, il deviendra par la suite 2ème Vice-président du Comité Exécutif de l’ADEMA PASJ. Septembre 1994, 1er Vice-président du comité exécutif du parti. Ensuite, il deviendra le président du comité exécutif de l’ADEMA PASJ en 2000.
De ce poste de président, Dioncounda redonnera à l’ADEMA ce qu’il avait perdu : une direction et un objectif....
Moussa KONDO
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